La fin des couches de nuit

Publié le : 21/08/2022

Vous y voilà ! Après la diversification, l’apprentissage de la marche, le début de la parole… La dernière grande étape de l’ère « bébé » de votre petit est devant vous : la suppression de la couche de nuit !  Ce genre d’étape dont on est tellement fiers qu’on a envie d’en parler tout le temps. Mais on se retient, car seuls ceux qui sont passés par là peuvent comprendre. Et vous avez le souvenir de ces temps sans enfant où vous ricaniez, un peu moqueurs, devant les partages de progrès de vos amis devenus parents. Vous comprenez mieux maintenant l’importance de ce genre d’étape !

Comment en finir avec les couches de nuit ?

Premièrement on ne réveille pas un enfant pour aller faire sur le pot. Si on a fait des efforts considérables pour l’aider à faire ses nuits, ou même s’il a toujours été un super dormeur, on ne touche pas au sommeil ! Certaines approches le recommandent, mais cela apparaît plus comme un non-sens.

Si votre petit n’a pas encore réussi à faire une nuit sans faire pipi, on garde la couche. On attend d’avoir plusieurs réveils matinaux avec une couche sèche pour se lancer. C’est vraiment le premier indicateur, le premier feu vert à la propreté de nuit. Si votre enfant a réussi à se retenir de faire pipi 3 fois dans la même semaine, cela indique que ses sphincters sont suffisamment développés pour se lancer dans l’aventure.

Préparation mentale et logistique s’imposent

Vous avez certainement entendu plein d’histoires de ce « petit qui n’a jamais eu aucun accident depuis le retrait de la couche ». Mais les statistiques ne sont malheureusement pas en votre faveur. Il va y avoir des accidents. Planifiez une semaine calme, où vous avez peu d’obligations, assurez-vous d’avoir plusieurs changes de pyjamas et draps. Et armez-vous de patience. C’est la clé. Des accidents vont se produire et le fait d’accepter en amont cette réalité va vous aider à décompresser et à rendre le processus moins difficile pour vous et votre petit.

C’est avec cette attitude positive mais pas utopiste que vous allez expliquer ce qui va se passer à votre enfant. Soyez enthousiastes à propos de sa future propreté mais n’en faites pas trop. Gardons à l’esprit qu’ils n’ont pas de contrôle sur le succès ou l’échec du processus, donc il ne faut pas qu’ils sentent une pression à la réussite, cela peut leur faire perdre leurs moyens. Vous pouvez lui expliquer qu’il y aura des pipis certaines nuits, que tous les apprentissages mettent du temps et passent par des petits échecs avant d’arriver au résultat escompté. Certains éducateurs recommandent le système de bons points ou de récompense. Ils peuvent être efficaces pour les sujets sur lesquels les kids ont du pouvoir (ranger leurs affaires, ne pas sortir du lit avant telle heure, etc, …) mais pour ce sujet de la propreté nocturne, un accident n’est pas de leur fait, ils ne sont pas conscients à ce moment-là. C’est aussi valable pour la propreté diurne.

Assurez-vous que votre enfant aille sur le pot juste avant de se coucher, même s’il vous dit qu’il n’en a pas envie. De nombreux parents ont eu de beaux succès en faisant faire un passage sur le pot dans la demi-heure avant le moment du dodo, puis un autre juste après le rituel et juste avant de rentrer dans le lit.

Les accidents ne sont pas des échecs

Essayez de ne pas avoir l’air déçu ou irrité. Prenez-votre petit par la main, et ramenez-le dans sa chambre où vous nettoyez, mettez-lui un pyjama propre et changez le lit.

Petit conseil pour que cela aille plus vite : à l’avance, couvrez le matelas avec une alaise en plastique, sur laquelle vous installez un drap, et recouvrez ces deux couches d’une autre paire d’alaise-drap. De cette façon, vous n’avez qu’à enlever la première paire. Vous vous féliciterez de ce gain de temps, et de pouvoir vite remettre votre enfant au lit.

Pendant tout ce réveil nocturne, n’allumez pas trop de lumières. Ne mettez votre enfant dans le bain que si c’est absolument nécessaire. Cette petite baignade va certainement le réveiller pour de bon, et il ne faudrait pas qu’il associe mouiller son lit à la récompense de pouvoir barboter, si on a à faire à un fan de la baignoire !

Que faisons-nous si ça ne décolle pas vraiment ?

Si vous voyez toujours plusieurs accidents après deux semaines, c’est qu’il faut se poser quelques questions : est-ce que votre enfant est prêt mais n’a pas envie ? Est-ce qu’au contraire, il a envie mais n’est pas prêt ? Et dans ce questionnement, posez-vous aussi la question de l’importance de votre envie de le voir devenir propre.

Tous les parents ont envie de dire bye-bye à la couche le plus tôt possible. Mais il n’y a aucune raison de se précipiter et d’en faire un sujet crispant (l’urgence climatique peut-être une bonne raison, mais les couches jetables sont là !). S’ils ne sont pas prêts, ils ne sont pas prêts et rien ne sert de créer un stress inutile sur ce sujet en essayant d’accélérer les choses alors que ce n’est pas le bon moment. Comme souvent dans cette aventure de la parentalité, les meilleurs guides sont nos enfants.

Rédaction : L'équipe Les Parents Zens

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